Vers une refonte des aides à l’embauche en Wallonie

Un changement majeur se prépare dans la façon dont la Région wallonne octroie les aides aux entreprises, et en particulier les aides à l’embauche. Il s’agit notamment des aides Sesam, Impulsion 55+, Impulsion –25 ans, Impulsion 12 mois+, Tremplin 24 mois+, etc., chacune actuellement caractérisée par des conditions d’accès et des méthodologies d’intervention spécifiques.

La principale nouveauté devrait porter sur la conditionnalité de ces aides. La Wallonie ambitionne ainsi ajouter des critères plus stricts que par le passé. C’est du moins ce que prévoit, à ce stade, la prochaine réforme du ministre de l’Économie et de l’Emploi, Pierre-Yves Jeholet (MR).

Pourquoi ce changement ?

Tout d’abord, cette modification s’intègre dans un cadre de simplification du paysage des aides disponibles mais également dans une ambition de simplification de leur traitement par l’Administration.

Aussi, de par les déclarations du ministre, ces aides devraient être recentrées vers des profils, voire des secteurs, spécifiques plus en adéquation avec les lignes directrices du développement de la Région.

Dans ce cens, le ministre a expliqué cet été dans le journal L’Echo qu’il était « terminé le temps où la Région wallonne distribuait l’argent public à une série de projets économiques déployés par les entreprises pour des engagements qu’elles auraient de toute façon réalisés sans ces subsides ».
« L’aide doit être là pour créer un effet de levier, mais pas un effet d’aubaine. L’objectif, par ces incitants, sera d’encourager les entreprises à aller chercher des personnes plus éloignées du marché du travail, des personnes qu’elles n’auraient pas engagées sans un incitant. »

Nouveau mécanisme

Et concrètement ? D’après les premières ébauches de la réforme présentées dans la presse par le ministre, voici le mécanisme qui pourrait être mis en place en 2026. Il faudra toutefois attendre la fin du conclave budgétaire du gouvernement et la réforme globale des aides à l’emploi (APE) pour voir ces changements.

Pour les entreprise :

- Une Prime unique qui serait versée trimestriellement à l’employeur. Les réductions de cotisations ne seraient plus d’application ;

- Trois portes d’entrée :
  1. Jeunes et seniors : les moins de 25 ans et les plus de 50 ans, à condition d’une période d’inoccupation de quatre mois et d’un diplôme maximal de type CESS.
  2. Douze mois d’inactivité : toute personne, quel que soit l’âge ou la formation, en inactivité depuis au moins douze mois.
  3. Vingt-quatre mois d’inactivité : les personnes en inactivité depuis 24 mois.

Pour l’administration et l’entreprise :

Procédure simplifiée : l’entreprise introduirait sa demande via une plateforme numérique directement rattachée au Forem.

Bien que les contours semblent dessinés, de nombreuses incertitudes persistent concernant le montant de la prime où rien n’est encore décidé : sera-t-il unique ? Y aura-t-il une majoration pour le public le plus éloigné de l’emploi ou pour les PME de moins de 20 personnes ? La durée d’octroi de la prime sera-t-elle de deux ans ? L’incitant devrait en tout cas être suffisamment intéressant pour que l’entreprise engage du personnel éloigné du marché du travail.

Les experts d’ABV restent disponibles pour vous accompagner dans ce nouveau paysage des aides à l’emploi. N’hésitez pas à les contacter pour vous assurer que vous ne ratez aucune opportunité d’économie.

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